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Une envie de pouponner...
Pour le moment, le sort s'acharne
... Les traitement et les FIV s'enchainent...
On rassemble nos forces, on essaie de garder espoir et on continue de se battre !

mardi 14 avril 2009

Les montagnes russes...

Toutes les personnes qui vivent nos difficultés le savent, le moral a des hauts et des bas ! Ce matin dans la voiture me voilà partie dans une petite déprime… Personne ne nous comprend, et c’est un grand drame pour moi depuis toujours…
Si je prends l’exemple du deuil, tout le monde peut le comprendre car tout le monde a perdu quelqu’un, plus ou moins proche. Et logiquement, on sait que plus on aime la personne, plus c’est douloureux. Pour nos difficultés, si on ne les vit pas, on ne les comprends pas. Enfin, il me semble…
Pourtant, nombreux sont ceux qui ont un désir d’enfant ! Mais peu rencontrent des difficultés pour obtenir une grossesse.
Nos proches pensent à nous, souvent. Particulièrement les jours importants. Ils ont chacun leurs rituels. Les jours importants, ils vont penser fort à nous, croiser leurs doigts, allumer un cierge. Quelques semaines après, le verdict tombe, ils sont déçus comme nous. Et leurs vies reprend, la notre pas vraiment… Elle pèse encore plus, elle s’alourdit d’un échec supplémentaire. On descend encore d’un niveau sur l’échelle du bonheur.
Et il n’y a pas que les mois en PMA, c’est la même chose tous les mois à l’arrivée de mes règles. Une fois de plus, une fois de trop… Je ne sais pas combien de fois, nous avons essuyé un échec ces (presque) 3 dernières années…
Je passe sur Excel pour un comptage rapide… Déjà, ça fait près de 1000 jours que j’ai arrêté ma pilule ! Hallucinant ! Avec un cycle de 28 jours en moyenne, ça nous fait 36 cycles d’échec… Un constat vraiment très déprimant…
En plus, je crois qu’il n’y a qu’un seul cycle où nous ne nous sommes pas donnés à fond ! Chaque cycle, nous avons fait attention à ne pas rater la période féconde, donc, ce sont vraiment 36 cycles de réels essais. Et si j’ajoute à cela toutes nos tentatives PMA ratées, ça me déprime encore plus.
J’ai de plus en plus de doutes sur ma capacité fécondante… Et si je ne tombais jamais enceinte, jamais ?!!!
Bien sur que ça pourrait arriver, même si le risque est infime, il est bien réel je pense. On peut pas dire que nous ayons eu de la chance jusqu’à maintenant, et il se peut que la roue ne tourne jamais en notre faveur…
Je ne pourrais pas vivre sans enfant, je ne l’accepterai jamais, j’en suis convaincue. Alors si cette situation devait se produire, je finirai ma vie aigrie, malheureuse, et mon couple perdrait toute sa splendeur et sa fraicheur…
Après 8 ans d’amour et de plaisirs égoïstes, j’ai envie d’un petit nous, j’ai envie qu’on arrête de regarder le nombril de notre couple pour s’occuper d’un petit bébé. Qu’on arrête de s’engueuler pour l’aménagement du garage et qu’on s’engueule sur des principes d’éducation, autrement plus intéressant ! J’ai envie qu’on s’oublie et qu’on ne pense plus qu’à notre petit bouchon d’amour !
Quand, quand, quand ???? Cette question m’angoisse.
Je pense que si j’étais sûre que ça marche un jour, je serai moins angoissée. Mais là, sans certitude, c’est encore plus dure. Non seulement, je ne sais pas quand, mais, en plus, je ne sais même pas si mon ventre est accueillant ou plutôt capable d’accueillir un petit œuf…
Si cette FIV rate, il va falloir trouver la force en nous, enfin, surtout en moi, d’enclencher une prochaine tentative. De toute manière, ça ne sera pas avant septembre, entre les mois de pause et la fermeture estivale du centre.
J’ai déjà beaucoup angoissée avant cette seconde tentative, alors si nous devions en faire une troisième, ça va être dur…
Je suis tellement épuisée physiquement et nerveusement. Si cette FIV marche, ce sera vraiment un survivant ce bébé !
Cette tentative aura vraiment été très éprouvante : traitement, ponction, infection, hospitalisation, mauvaise qualité embryonnaire, aucun embryon congelé, et comme à chaque fois, doutes, angoisses, espoirs…
Je ne sais jamais comment faire pour aborder sereinement la période post transfert ??
Comment faire pour être positive, ne pas y penser, seulement s’en rappeler le jour de la prise de sang ?? Tout ça m’échappe !
Rien que le fait de devoir se mettre des capsules de progestérone matin et soir fait que j’y pense nécessairement en me réveillant et en me couchant !
Cette semaine, je suis en congé, mais surtout, je ne peux pas faire grand-chose, alors, oui, j’y pense… entre 2 épisodes, 2 siestes ou 2 pages de bouquin ! Et particulièrement maintenant en écrivant cet article !


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6 commentaires:

  1. Que rajouter de plus qui ne serait pas déplacé compte tenu de l'ampleur des émotions que nous livrent ton écrit.......

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  2. Lilou,

    Je comprends très bien ce que vous pouvez ressentir... Même sans être allée jusqu'à la FIV, je sais ce que c'est que de vivre en fonction de son cycle, d'attendre, d'esperer, d'y croire, d'avoir tous les symptomes, ...
    Je crois qu'il n'existe malheureusement pas de solution miracle pour oublier quelques temps cette obsession.
    Mikita m'a donné régulièrement des nouvelles.
    Je pense bien à vous 2.
    Il reste encore un espoir ( le 1 ).
    Et, si cette fois n'est pas la bonne, tu auras le retour des mojitos;-)
    Bisous

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  3. Allez ma belle, tu es plus forte que ça, pas question que tu te laisses abattre, alors on relève la tête, on voit la bouteille à moitié pleine et on se bat, y a que comme ça que tu te sentiras maître de ton destin, même si on ne l'est jamais vraiment dans ce combat... Mais le principal c'ets de gagner, et moi je reste persuadée que Doudou et toi, vous allez être de merveilleux papa et maman! courage ma belle, ne baisse pas les bras!

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  4. Accroches toi au 1 comme je m'accroche à mes 50% !
    On ne sait jamais, il sera peut-êtreplus fort que les autres ce brybry !

    En tout cas, je suis de tout coeur avec toi, je pense bien à toi et te souhaite bon courage...
    A très vite ma belle !
    Zou

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  5. merci a toutes pour votre soutien.
    le moral depend des jours !!!

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  6. lilounette, ma belle, que d'épreuves....
    je ne sais trop quoi te dire, par peur de dire qq chose qu'il ne faut pas, et puis aussi parceque je sais que les mots sont souvents jolis mais ne changent rien à la peine, alors je te dirais juste que je suis de tout coeur avec toi, et que j'espère vraiment un résultat positif.
    Courage gros bisous

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