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Une envie de pouponner...
Pour le moment, le sort s'acharne
... Les traitement et les FIV s'enchainent...
On rassemble nos forces, on essaie de garder espoir et on continue de se battre !

jeudi 22 octobre 2015

La fin des mojitos!

Un ami cher m’a offert ce livre, pour boucler la boucle, en écho à mon blog qui m’a si longtemps aidé à tenir, et que j’ai délaissé avec les années ; ces années beaucoup trop nombreuses à attendre un bébé qui ne venait pas.

Ce livre, c’est un clin d’œil, très émouvant pour moi, et il parait qu’en plus, le livre est chouette à lire. Pour ça, je verrai plus tard quand je l’aurai commencé !

Après la fausse-couche de l’année dernière, nous n’avons pas baissé les bras, plus que jamais, nous avons pensé que c’était possible, d’y arriver de nouveau et surtout d’avoir un bébé au bout.

Pour cela, nous nous sommes entourés de médecins ultra-compétents, qui acceptaient des dossiers lourds, avec des témoignages de réussite forte chez des galériens comme nous.Le nouveau médecin parisien a pris en compte le problème dans son ensemble et s’est enfin occupé de traiter le chéri. L’organisation n’a pas été simple pour des provinciaux comme nous, mais nous étions motivés! 5 mois de traitement plus tard, pour lui, pour moi, nous avions le feu vert pour une nouvelle FIV.

L’attente post-transfert a été terrible, comme toujours...
Je l’ai donc écourté, pour abréger le psychotage mais avec quelques espoirs aussi (dus à des pertes, que j’attribuais à des signes de nidation). Et... j’ai pu faire la surprise au chéri d’une belle prise de sang positive.

Comme l’année dernière, découvrir cela sur mon écran d’ordinateur au bureau n’est pas des plus romantiques, mais cette fois-ci le taux était à 3 chiffres et m’a comblé. Comme la dernière fois, j’ai fermé Internet, souri béatement, puis rouvert pour regarder si c’était bien mon nom, le bon chiffre, s’il n’y avait pas une virgule entre les chiffres !

Et puis m’isoler dans un bureau pour téléphoner au chéri. Je me rappelle avec beaucoup d’émotions nos voix tremblantes au téléphone après l’annonce d’un taux si prometteur… Des blancs, ne plus savoir quoi dire, le cœur qui s’emballe, y croire ou rester prudent, toutes ces pensées qui se bousculent…

Les semaines suivantes, nous avons enchainé les prises de sang et les échos, nous avons patienté, un jour après l’autre, moi alitée du fait de saignements jusqu’à la 8ème semaine, et puis il y a eu l’écho magique des 12 semaines.

Depuis... je savoure ! J’ai totalement libérée mes angoisses après cette écho. Toute ma réserve s’est envolée.
A 24 semaines d’aménorrhée, je kiffe totalement ma grossesse, je profite des petits coups quotidiens, je rêve éveillée ! J’ai encore du mal à me dire que c’est moi quand je vois mon profil dans une glace, mais je souris à chaque fois !

J’ai aménagé mon temps de travail, j’ai des conversations improbables avec mon amoureux, des nouveaux sujets que je ne croyais jamais abordé un jour! L’homme me bichonne comme jamais, adore s’occuper de moi, de mon bidou. Déjà qu’en temps normal, j’ai l’impression d’être une princesse avec lui, là, je suis carrément une reine !

Notre vie est en train de changer. J’étais persuadée que j’aurai du mal à profiter, que je serai angoissée, et en fait, pas du tout ! Je me sens bien (malgré les petits maux de grossesse !), sereine, et confiante.

Je prépare le trousseau petit à petit, mon homme en est tout ému de voir ces petites choses tomber de ma machine à coudre, de mes aiguilles à tricoter.

Un petit bémol, on a encore du mal à partager la grossesse, notre bonheur avec nos proches. Autant, ensemble, nous savourons la chance que nous avons, autant les conversations autour de la grossesse nous mettent un peu mal à l’aise, surement l’habitude de quand nous fuyions ce genre d’échanges ! Et même si, maintenant, cela nous concerne, la plupart du temps, nous n’arrivons pas à nous épancher des heures durant avec nos proches. Il y a aussi tellement d’autres sujets à aborder dans la vie !

Après 9 ans d’attente, de peurs, de pleurs, de douleur, le 13ème transfert nous apporte le BONHEUR.

Fini les mojitos depuis 5 mois, et surement pour un bon moment, si j'arrive à allaiter!

Je ne regrette pas d’avoir eu l’énergie de continuer à me battre après toutes ces années, et je crois que ces moments savoureux, magiques, transcendants ne sont que les premiers d’une longue série !