Ce livre, c’est un clin d’œil, très émouvant pour moi, et il
parait qu’en plus, le livre est chouette à lire. Pour ça, je verrai plus tard
quand je l’aurai commencé !
Après la fausse-couche de l’année dernière, nous n’avons pas
baissé les bras, plus que jamais, nous avons pensé que c’était possible, d’y
arriver de nouveau et surtout d’avoir un bébé au bout.
Pour cela, nous nous sommes entourés de médecins
ultra-compétents, qui acceptaient des dossiers lourds, avec des témoignages de
réussite forte chez des galériens comme nous.Le nouveau médecin parisien a pris
en compte le problème dans son ensemble et s’est enfin occupé de traiter le
chéri. L’organisation n’a pas été simple pour des provinciaux comme nous, mais
nous étions motivés! 5 mois de traitement plus tard, pour lui, pour moi, nous
avions le feu vert pour une nouvelle FIV.
L’attente post-transfert a été terrible, comme toujours...
Je l’ai donc écourté, pour abréger le psychotage mais avec
quelques espoirs aussi (dus à des pertes, que j’attribuais à des signes de
nidation). Et... j’ai pu faire la surprise au chéri d’une belle prise de sang
positive.
Comme l’année dernière, découvrir cela sur mon écran
d’ordinateur au bureau n’est pas des plus romantiques, mais cette fois-ci le
taux était à 3 chiffres et m’a comblé. Comme la dernière fois, j’ai fermé
Internet, souri béatement, puis rouvert pour regarder si c’était bien mon nom,
le bon chiffre, s’il n’y avait pas une virgule entre les chiffres !
Et puis m’isoler dans un bureau pour téléphoner au chéri. Je
me rappelle avec beaucoup d’émotions nos voix tremblantes au téléphone après
l’annonce d’un taux si prometteur… Des blancs, ne plus savoir quoi dire, le
cœur qui s’emballe, y croire ou rester prudent, toutes ces pensées qui se
bousculent…
Les semaines suivantes, nous avons enchainé les prises de
sang et les échos, nous avons patienté, un jour après l’autre, moi alitée du
fait de saignements jusqu’à la 8ème semaine, et puis il y a eu l’écho magique
des 12 semaines.
Depuis... je savoure ! J’ai totalement libérée mes angoisses
après cette écho. Toute ma réserve s’est envolée.
A 24 semaines d’aménorrhée, je kiffe totalement ma
grossesse, je profite des petits coups quotidiens, je rêve éveillée ! J’ai
encore du mal à me dire que c’est moi quand je vois mon profil dans une glace,
mais je souris à chaque fois !
J’ai aménagé mon temps de travail, j’ai des conversations
improbables avec mon amoureux, des nouveaux sujets que je ne croyais jamais
abordé un jour! L’homme me bichonne comme jamais, adore s’occuper de moi, de
mon bidou. Déjà qu’en temps normal, j’ai l’impression d’être une princesse avec
lui, là, je suis carrément une reine !
Notre vie est en train de changer. J’étais persuadée que
j’aurai du mal à profiter, que je serai angoissée, et en fait, pas du tout ! Je
me sens bien (malgré les petits maux de grossesse !), sereine, et confiante.
Je prépare le trousseau petit à petit, mon homme en est tout
ému de voir ces petites choses tomber de ma machine à coudre, de mes aiguilles
à tricoter.
Un petit bémol, on a encore du mal à partager la grossesse,
notre bonheur avec nos proches. Autant, ensemble, nous savourons la chance que
nous avons, autant les conversations autour de la grossesse nous mettent un peu
mal à l’aise, surement l’habitude de quand nous fuyions ce genre d’échanges !
Et même si, maintenant, cela nous concerne, la plupart du temps, nous
n’arrivons pas à nous épancher des heures durant avec nos proches. Il y a aussi
tellement d’autres sujets à aborder dans la vie !
Après 9 ans d’attente, de peurs, de pleurs, de douleur, le
13ème transfert nous apporte le BONHEUR.
Fini les mojitos depuis 5 mois, et surement pour un bon
moment, si j'arrive à allaiter!
Je ne regrette pas d’avoir eu l’énergie de continuer à me
battre après toutes ces années, et je crois que ces moments savoureux,
magiques, transcendants ne sont que les premiers d’une longue série !