La ponction... un moment difficile

Depuis lundi matin, j'angoisse un max. Etonnant quand on sait que pour la première ponction je n'avais pas du tout flippé.En plus la première fois, ça s'est bien passé, si ce n'est les douleurs au ventre les jours qui ont suivi...

Lundi, je bosse donc comme une malade pour préparer mon absence et éviter de penser au lendemain...
Peu de passage sur le blog, peu de passage sur confi.
Toute la journée, je ressens quelques douleurs au ventre, en bas du dos, à la poitrine.Le soir, je ne suis pas très bien. Je me sens émotive, inquiète.
Je dois à être à jeun à partir de minuit. Je dine assez tard et bois un dernier verre d'eau à 23h30, avant d'aller me coucher.

Doudou me rassure, et pour une fois, je m'endors plutôt vite, et je dors d'une seule traite.
Réveil 8h20, nous sommes attendus à 9h à l'hopital pour une ponction à 10h.
Il pleut... Et nous arrivons avec 10 minutes de retard. Un peu stressant quand on sait que la ponction se joue à une heure près. Après les ovocytes sont expulsés des ovaires et se retrouvent dans les trompes, ils ne peuvent plus être ponctionnés...

Nous gérons la partie administrative, nous nous changeons (tenue hyper sexy). Doudou part au recueil de sperme, et nous nous retrouverons au bloc.

On m'amène au bloc, je suis toute seule et la pression monte... J'ai envie que Doudou soit là...
On m'installe sur la table et on essaie de me poser le cathéter. Je suis hyper tendue et me tortille dans tous les sens. Impossible de le poser !
On m'allonge pour me détendre et je commence à fondre en larmes... Je lâche tout ce que j'ai retenu ces dernières semaines... Je ne peux plus m'arrêter.
Comme j'ai des spasmes, ils ne peuvent rien faire. Faut que je me calme, que je respire...
On essaie de me faire parler (un moment heureux ? mes dernières vacances ? etc.) mais rien ne sort, je veux mon doudou.
Sauf que tant que le cathéter n'est pas posé, ils ne le feront pas rentrer !
Je réussis à me calmer, l'anesthésiste me fait l'anesthésie locale, puis me pose enfin le cathéter et la gynéco arrive.Enfin, on fait rentrer mon amoureux, et je suis bien contente, rassurée, soulagée...

J'ai honte vis à vis de toute les personnes du bloc de mettre mis dans cet état... Alors que ça s'était si bien passé la première fois (pas une seule larme).Il faut bien avouer que je me suis contenue depuis 4 semaines, que j'ai pris sur moi mais, qu'au final, j'ai mal vécu le traitement, surtout la denière semaine.
Et j'ai tellement de doutes sur les jours à venir... Inquiète, c'est ce qui me caractérise ces derniers jours.

J'ai les jambes engourdies, l'anesthésie fait effet. On me passe un shoot de dérivé morphinique dans le bras et... la ponction commence.
On me pose les tubes à essais sur le ventre. Ils se remplissent un à un du liquide contenu dans les follicules.
Ovaire droite, pas de souci.
Je regarde Doudou, il m'encourage régulièrement.
Ovaire gauche. Loin d'être une partie de plaisir... Il est plus haut, une infirmière m'appuie sur le ventre, et la gynéco essaie de ponctionner les 2 follicules.
J'ai mal, je le dis mais on me dit que c'est bientôt fini, ce que j'interprète comme "pas de shoot supplémentaire!".
Finalement, un seul follicule sera ponctionné à gauche, l'autre est inatteignable, il ne fait que sauter... Mais la gynéco me rassure, il n'aurait pas été mature.
La ponction est terminée, mais la gynéco me tripote encore... Je saigne trop et elle doit voir d'où ça vient et réfléchit si elle doit faire un point.
Finalement, rien de grave, pas de point.

Je patiente quelque minutes et la gynéco m'indique qu'elle en a ponctionné 7 mais qu'ils faut attendre de savoir s'ils sont matures.

Une infirmière arrive, me nettoie, m'enfile une jolie culotte genre filet de pêche + couche pour mémé incontinente.
Elle apporte un fauteuil roulant pour m'amener en salle de repos.
Là, j'ai droit au plus beau brancardier de l'hôpital ! C'est mon doudou qui me pousse !
Il m'amène en salle de repos, m'allonge et l'infirmière me pose la perfusion de calmants. La douleur est très importante, je ne veux pas me déplier. Je suis recroquevillée sur moi-même et ça ne passe pas. J'ai besoin d'être dans les bras de mon homme, pas vraiment pratique quand je suis allongée et pas lui et que nous sommes avec d'autres couples. Intimité pas terrible...
Finalement, elle me pose une seconde perf, très longue à passer...Nous resterons dans la salle plus d'une heure et demie. La douleur finie par se calmer, je commence à avoir faim, il est midi et je n'ai rien bu ni mangé depuis hier soir !
A midi, il nous laisse sortir pour aller se rhabiller et prendre une collation. Ensuite, nous passons au service de biologie.

Bilan de la ponction : 6 ovocytes matures.Nous devons attendre leur appel jeudi matin pour nous dire s'il y a des embryons et à quelle heure nous devons venir pour le transfert.

Ces 2 jours s'annoncent difficile psychologiquement... Attendre, toujours attendre...

Je suis très fatiguée, j'ai hâte de rentrer à la maison pour me faire dorloter. Cet après-midi, ce sera repos et visionnage d'épisodes de Dexter. Pas question de me lever de trop comme la dernière fois où j'ai eu mal au ventre plusieurs jours.

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