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Une envie de pouponner...
Pour le moment, le sort s'acharne
... Les traitement et les FIV s'enchainent...
On rassemble nos forces, on essaie de garder espoir et on continue de se battre !

vendredi 31 juillet 2009

Je retrouve enfin mon monde :)

Aujourd'hui, j'ai enfin réussi à me faire débloquer mes accès Internet au bureau :D
Le pied !
Je retrouve donc mon petit blog chéri et les toupinettes avec un grand plaisir.

Les semaine écoulées depuis mi-juin ont apporté régulièrement des mauvaises nouvelles.
Le moral n'est pas franchement au beau fixe malgré les vacances qui arrivent à grand pas.
J'avais quelques articles en attente, écrit petit à petit.

Nous sommes en plein réflexion et ne savons pas quand et où faire la FIV n°3. Nous n'arrivons pas à prendre le recul nécessaire pour nous décider. Les vacances nous y aideront peut-être... A suivre !

En route pour le pays des esquimaux… (suite)

Encore une consultation d’où nous ressortons complètement déprimés… On a l’impression d’avoir perdu un temps fou avec cette opération. Le fait de ne pas avoir congelé en janvier 2008 quand le sperme était au plus haut, par précaution, me rend dingue. J’aurai dû me faire confiance et ne pas écouter ces satanés médecins. Quand on sait que ça coute 40 euros la paillette quand c’est à notre demande… Je suis écœurée que les médecins m’aient remballé à chaque fois que j’en ai parlé !
Maintenant, on ne peut plus rien y faire, on ne reviendra jamais en arrière…

Nous n’avons pas l’impression d’être correctement suivi, et nous nous demandons pour la énième fois si nous ne devons pas changer de centre… La personnalisation ne sera pas meilleure, on reste des numéros dans l’autre centre également…
Mais j’ai le sentiment que le résultat sera meilleur là-bas.
Ne serait-ce que par exemple sur le traitement. A Saint Jean, ils donnent systématiquement le protocole court (le nouveau que je dois tester prendre), alors que gygy ne se montre pas encourageante sur mon profil. Là-bas, ils le donnent à toutes les filles, c’est peut-être qu’ils le maitrisent mieux ?
L’autre raison, c’est qu’il pratique l’IMSI alors que dans notre centre, c’est encore au stade de recherche.
En effet, la technique est très récente. Les médecins n’ont pas encore le recul nécessaire pour confirmer que cette nouvelle technique donne de meilleurs résultats. Ce n’est encore qu’une intuition.
Pour les non-initiés, l’IMSI est une méthode plus fine (microscope encore plus grossissant) pour le choix du spermatozoïde, notamment sur la détection d’anomalie de la tête du spermatozoïde (critère très important pour la qualité d’un embryon).

Changer de centre, ça veut dire se mettre 6 mois dans la vue le temps de refaire les examens, les rendez-vous. Et puis, nous avions convenu de maintenir la fiv 3 dans notre centre actuel.
J’espère que nous ne le regretterons pas…
(Comme nous regrettons la non-congélation il y a des mois)
Et que si la fiv 3 ne fonctionne pas et que nous changeons de centre, j’espère qu’il restera tout de même quelques spermatozoïdes disponibles (vive les esquimaux)

Je ne sais pas si vous imaginez bien la difficulté que nous rencontrons à faire des choix si importants !
Quelque part, nous devons faire confiance aux médecins qui nous suivent. Et même si nous leur reprochons certaines choses, ce n’est pas une science exacte, et la nature n’est pas maitrisable. Alors, oui, nous leur en voulons, mais ils ne sont pas entièrement responsables de nos résultats…

C’est terrible pour tous les choix ! Nous sommes assaillis de questions chaque jour…
Quand faire la fiv ?
Arrêtez le foot ?
Arrêtez la plongée ?
Arrêtez de travailler (pour ne pas stresser) ?
Changer de centre ?
Prendre des médicaments, des vitamines ?
Comment garder pleinement confiance ? Comment positiver ?
Et j'en passe !

J'espère que les vacances qui approchent bientôt seront apaisantes (au moins un peu)

En route pour le pays des esquimaux…

Et encore une consultation avec Mister H. !

Rappel du contexte : nous sommes en été, le centre est donc fermé. Seulement, nous avons reçu les résultats du dernier spermogramme de mon homme mi-juillet. On ne se voile pas la face, les résultats sont catastrophiques : dégradation constante du nombre de spermatozoïdes, 100% de bonhommes atypiques.

Evidemment une question cruciale nous plie les tripes : comment fait-on avec 0 spermatozoïde normal pour féconder ??? Pour nous impossible d’attendre la réouverture du centre et l’obtention d’un rdv au mieux en septembre pour savoir.

Je prends donc mon courage à deux mains et obtiens un rendez-vous au CHU où consulte notre ami H. dans le service urologie qui ne voit passer que des vieux toute la journée pour parler de leur prostate. Qu’importe, même si nous ne devons pas consulter à cet endroit, il nous faut une réponse, sinon, nous allons vraiment nous bouffer le cerveau…
J’ai donc obtenu un rdv mardi 28 juillet. Oui, oui, c’est possible : 1 semaine seulement d’attente.

Evidemment comme nous consultons dans le mauvais hôpital, il n’a pas notre dossier. Mais, nous sommes prévoyants, nous avons nos résultats papier.
A leur simple lecture, il est honnête : les résultats sont mauvais. Il veut que nous congelions, et en urgence.
Tiens, tiens… Ca fait des mois que je demande à le faire, et on me disait de cesser de m’inquiéter ! Que je prenais les choses trop à cœur, que j’étais trop informée, etc.
Ca me met hors de moi, si nous l’avions fait plus tôt, nous aurions congelé un sperme de bien meilleure qualité !
Enfin, rdv pris pour le premier prélèvement le mardi 11 août.
Il faudra en réaliser un second plus tard.
Ceci soulèvera d’autres questions plus tard (les spermes ne tiennent pas tous la congélation…)

D’un autre coté, il nous explique que nous pouvons tout de même réaliser la 3ème fiv. En effet, le biologiste peut choisir un spermatozoïde anormal pour la fécondation. Attention, certaines malformations sont à écarter, mais d’autres n’ont pas d’impact. Surement que le pouvoir fécondant est quand même moindre … Mais bon, c’est déjà ça.

Dans la foulée, nous ré-abordons l’opération, et le passage en commission Andrologie pour décider si oui ou non, il opère la varicocèle.
Après nous avoir dit en avril que ça ne servait à rien, il veut réétudier la chose avec ses collègues. Il passera notre dossier sur la commission de septembre ou octobre. Donc à suivre (encore) sur l’opération…

C’est vraiment un coup noir, un coup blanc avec lui.
Je ne suis pas sortie de mes gonds, mais ça ne saurait tarder… Qu’il se méfie de la prochaine consultation !

Pour la première fois, nous abordons un nouveau facteur, la passion sportive de mon homme… Aucune étude sur le sujet dans la littérature…
Seule certitude : ça ne peut pas avoir d’effet positif. Et intuitivement, ça serait néfaste.
La pratique d’un sport à haut niveau est généralement néfaste car elle (é)puise énormément de ressources chez le sujet.
Ce sont des choses avérées dans la pratique de certains sports à haut niveau : cyclisme, marathon. Plus de personnes stériles ou infertiles sont observées dans ces populations.
Il n’impose pas d’arrêt de la pratique mais nous conseille de ménager le corps le mois précédent la fiv…
Encore des prises de tête !
Difficile de décider de toute sa vie en fonction de la PMA. C’est vraiment une contrainte extrême, et insupportable…

Au moment de partir, il me glisse juste « Et madame, évitez le stress, c’est très mauvais pour les fiv ! ». Là, j’avais vraiment envie de l’éclater !

Bilan de la consultation : on repart avec une ordonnance pour congélation, et une prise de sang pour Doudou pour évaluer ses taux d’hormones (nécessaire pour la prise de décision de l’opération).
Et une bonne nouvelle (tout de même) : un spermatozoïde atypique peut être fécondant !

Et l’adoption ?

Les gens nous balancent ça comme je pourrais dire à mon homme « Doudou, tu passes prendre le pain ? ». Comme si c’était aussi banal !
Il faut croire que pour les gens, c’est THE solution miracle, celle qui comblera enfin notre mal d’enfant.

Mais croient-ils que c’est aussi facile que de claquer des doigts ? Que ça se fait tout seul ?
J’aimerai bien les y voir à notre place.
Si les gens se projetaient réellement dans une telle situation, ils verraient que ce n’est pas aussi simple et que ça déclenchent beaucoup de questions.
Les mamans se demanderont par exemple si elles aimeront ce bébé comme leurs enfants biologiques ? Seront-elles capable de l’élever sans aucune différence ??
Celles qui ne sont pas encore mamans, en plus de ces questions, devront également faire le deuil d’une grossesse. Tout ça, ce n’est pas rien.

Et puis, il y a toutes les démarches administratives… Cela prend des années…
Alors justement, personne ne nous épargne les « commencez les papiers maintenant, vous gagnerez du temps ! ».
Pour le moment, c’est NON. Pour quelles raisons ?
Quelque part, c’est perdre espoir sur la PMA. Et, surtout, ça mobilise l’énergie dont on a besoin pour notre prochaine tentative.
Il faudra également que nous fassions le deuil de la grossesse… Et ce n’est absolument pas évident pour nous de ne pas voir s’arrondir ce ventre dont nous rêvons tant…
A ces réponses, les gens ne semblent jamais convaincus. C’est bien qu’ils ne sont pas passés par là…
Ceux qui sont passés par là comprennent très bien qu’il est difficile de courir 2 lièvres à la fois ; mais les autres…
Pourtant, quand on voit que les gens se disent toujours débordés et éreintés car ils doivent concilier bureau et maison. Ajouter à cela la PMA, je vous jure que vous êtes claqués !
La PMA, c’est des rdv à prendre, à préparer, des examens à planifier, à réaliser, des traitements, beaucoup d’espoirs, le double de doutes, et le triple de peines, et des centaines de questions sans réponse.
L’adoption, ça commence par cent mille questions, ça continue avec des dossiers de dizaines de pages, des documents à fournir dont on ne soupçonnait même pas l’existence et des interrogatoires proche de l’Inquisition.
Est-ce le rêve premier de quelqu’un, en dehors de Brad et Angelina? (qui, eux, doivent avoir des procédures simplifiées par un gros chèque libellé en dollars)

De toute manière, ça ne fait que 2 mois que nous aurions pu entamer les démarches et surtout, ceux qui gèrent les démarches n’aiment pas les couples qui entament les démarches en parallèle. Alors !