Je croyais qu’avec la ponction, le plus dur serait derrière nous…
Mardi, ponction. Mercredi, journée calme à la maison. Je ne pense pas trop au lendemain, au coup de fil de l’hôpital. Je ne suis pas très inquiète au sujet du nombre d’embryon, nous en aurons. Ce qui m’inquiète le plus c’est leur qualité. Le classement est fait en fonction de la texture, de l’aspect et du nombre de cellules. Il va de 1 à 4, 4 étant le meilleur. Coté douleur, c’est supportable, ballonnée, mal au dos et à la poitrine.
Dans la nuit, je me réveille vers 5h, j’ai trop mal au ventre, je me sens courbaturée… Je mets beaucoup de temps à me rendormir. A 8h, le téléphone sonne, c’est le centre. Nous devons venir à 9h45 pour le transfert d’embryon. On se lève tranquillement, se prépare et on arrive à l’heure dite au centre. On est reçu par une personne de l’équipe de biologie. Bilan des manipulations : 1 seul embryon à transférer, de faible qualité (sans plus de précision). J’apprendrai vendredi qu’il est de score 1… Je fonds en larmes immédiatement… Un seul petit embryon sur 6 ovocytes ponctionnés. 2 autres ont pris mais n’ont pas tenu.
Pourquoi faut-il qu’il soit de qualité la plus faible. Comment y croire ?
C’est pas encore cette fois-ci que la FIV va marcher. Toute cette souffrance encore pour rien…
Verdict de la prise de sang le vendredi 24 avril.
La nana essaie vainement de nous rassurer et nous demande de poser nos affaires et d’aller au bloc. Je marche avec beaucoup de difficultés, ce qu’elle remarque. Elle m’explique que le gynéco m’auscultera au bloc.
Arrivée au bloc. Le médecin m’examine, je pleure de douleur, ce n’est pas normal. Il consulte une autre gynéco. Nous faisons le transfert d’embryon et je serai hospitalisée en observation.
10 minutes plus tard, nous récupérons nos affaires, et on nous monte au service de chirurgie gynéco.
J’attendrai péniblement jusqu’à 14h30 pour qu’on me donne un antalgique !
Pourtant le service FIV a donné toutes les directives : examens à faire, médoc à donner. Mais la communication entre services a l’air compliquée. Il faudra que Doudou gueule auprès des infirmières et redescende au service FIV pour que tout ça se débloque !
On me fait donc prises de sang et écho pour voir ce qui pourrait clocher. En début d’après-midi, la douleur s’est encore intensifiée et j’ai de la fièvre. J’enchaine donc les perfusions de paracétamol !
C’est horrible, j’ai mal au ventre, à la tête, j’ai super froid et je n’ai pas le droit de mettre la couverture, on m’a baissé le chauffage dans la chambre ! Je n’ai qu’une envie : dormir !
Le vendredi, la fièvre se calme, mais la nausée s’installe. Je n’arriverai pas à me lever, ni à m’asseoir avant la fin de l’après-midi. La gynéco passe me voir en fin de matinée et m’explique que j’ai une infection dont ils ne connaissent pas l’origine. Surement due à la ponction, mais ils ne l’avoueront jamais qu’ils ont merdé !
J’en profite pour discuter un peu avec elle du transfert d’embryon, lui fait part de mes énormes doutes ! Elle me remonte le moral, me dit que ça peut prendre même avec un score 1. J’aurai 40 ans, ils ne l’auraient pas transféré, mais à mon âge c’est possible. Le classement est subjectif.
Elle m’explique aussi que si ça rate, elle veut nous voir pour envisager un nouveau protocole pour la prochaine tentative.
Je lui parle du stade blastocyte (embryon de 6 jours).
Petit break pour les non initiés : dans les centres de PMA, on transfère à 2 ou 3 jours de la ponction, sachant que la fécondation est réalisée juste après la ponction. Les embryons sont alors fait de quelques cellules. Vous vous rappelez surement de vos petits cours de biologie où les cellules se découpent en 2 régulièrement ! Plus on attend de jours et plus les embryons les plus « faibles » meurent. Ceux qui arrivent au stade blasto sont normalement des embryons super forts !
J’ai donc en tête depuis longtemps de transférer des embryons au stade blasto ! Dans le cas où aucun embryon ne tient jusque là, on ne transfère rien, et la FIV ne compte pas (au niveau tentative remboursée par la sécu). Ce qui peut être très difficile de faire tout le traitement pour au final rien implanter du tout… Mais qui ne gâche pas une tentative pour rien…
Sauf que pour la gynéco, cela n’est pas forcément vrai. Ils n’implantent plus de blasto, car ils ne peuvent pas prouver qu’un embryon qui ne tient pas jusqu’au 6ème jour in vitro, aurait eu la même vie in vivo ! Comment être sur qu’il serait mort s’il y avait eu implantation ?
Du coup, ils implantent 48h plus tard après la ponction. Sa théorie se défend. Je changerai peut-être d’avis si cette tentative se termine sur un échec…
Le vendredi s’écoule comme le jeudi. Je commence l’antibiotique en intraveineuse à midi. Je passe mon aprèm à dormir. Le soir, ça va beaucoup mieux, et espère sortir le lendemain.
Samedi matin, ce n’est pas gagné, même si je ne souffre plus beaucoup et que je n’ai plus de fièvre, il faut continuer à me donner l’antibio en intraveineuse… C’est 48h normalement… Le médecin me propose tout de même de rentrer chez moi et de continuer par voie orale ! Ouf, il me tarde d’être à la maison !
A midi, c’est chose faite.
Je passerai tout samedi allongée, à dormir, bouquiner ou regarder des épisodes de Dexter.
Dimanche, quelques copines passeront me changer les idées ! Le soir, je suis éclatée !
Lundi, nous partons quelques jours à la mer, mais le trajet en voiture est vraiment éprouvant…
Tout l’après-midi, le ventre tirera encore plus que d’habitude… Particulièrement à gauche. Ca tire, et j’ai des pointes importantes. La grosseur des ovaires stimulés ne doit pas y être étrangère…
Marre d’avoir mal aux seins, aux ovaires et en bas du dos… surement pour rien…
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RépondreSupprimerAlex,
RépondreSupprimerDesole d avoir supprime ton commentaire, mais tu donnais mon prenom... parano girl is back !!!!
ah désolée, je n'ai pas fait attention!
RépondreSupprimerbon ben tu ne m'en veux pas si je ne le réécris pas ;-)
mais le coeur y est, sois en certaine!