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Une envie de pouponner...
Pour le moment, le sort s'acharne
... Les traitement et les FIV s'enchainent...
On rassemble nos forces, on essaie de garder espoir et on continue de se battre !

lundi 7 janvier 2013

Porte-bonheur



Je suis marraine. C’est un rôle étrange pour une fille qui ne peut pas concevoir…

Je ne m’y attendais pas, pas du tout. Je n’avais jamais pensé qu’on me le demanderait ni eux, ni d’autres ! Un jour mon homme m’a dit « Putain, j’ai peur qu’un tel me demande d’être parrain de son bébé. Je veux pas. ».
J’ai pas vraiment compris pourquoi (si ce n’est que pour le bébé dont il parlait, je ne voulais pas non plus !) vu que je ne me projetai dans aucune situation équivalente. Je ne voyais pas qui pouvait me proposer ce rôle.

Et un beau jour, cette demande pour un bébé à venir. 
SURPRISE, je suis restée scotchée. 
C’est un rôle important pour moi, pour eux, pour l’enfant. Je ne me voyais pas refuser. Comment ne pas vouloir avoir une place de choix pour un enfant, comment ne pas vouloir l'accompagner tout au long de sa vie ? Mes parrain/marraine sont tellement nazes, j'ai vraiment à coeur de faire beaucoup, beaucoup mieux!!

Par ailleurs, malgré toute l’amitié et la confiance que les parents me portent, eux m’ont certainement choisi également par culpabilité. Culpabilité d’avoir un enfant en claquant des doigt.
Cela a créé des dialogues maladroits à mon égard au début, du style « Change la couche ça t’entrainera ! » « Alors tu désires toujours un enfant après t’en être occupé aussi longtemps ? ».

Malgré tout l’amour que je sens grandir pour cet enfant dans mon cœur, il ne sera jamais un enfant de substitution pour moi. Je suis sa marraine. J’ai toujours un immense plaisir à le voir, à m’en occuper, à jouer avec, à le faire manger. Des moments forts sont à venir pleins de joies et de complicité ; j’ai hâte de voir son évolution.

Depuis peu, quand on le prend dans les bras, il entoure ses bras autour de notre cou ; c’est juste magique.

C'est un rôle compliqué dans mon contexte. Mes sentiments sont ambivalents. Je suis toujours partagée entre l'envie d'y aller, le bisouiller, jouer avec et me préserver. Ça passera avec le temps j'imagine. Cet enfant représentera mieux ma place de marraine et non la place de mère que je ne peux avoir.
En revanche, je ne peux lui coudre ou tricoter des vêtements, c’est au-dessus de mes forces. J’en crève trop de pas pouvoir faire des choses pour mon bébé à moi.

J'espère que cette place que je n'échangerai pour rien au monde me portera bonheur pour la suite.
J’espère que les souhaits que je lui murmure la nuit au creux de l’oreille me porteront chance. Que ce bébé exaucera mes prières (même si ça ne le réveille pas un poil) !

Même si après l’avoir vu, le soir dans mon lit, j’ai parfois le cœur en miettes…

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