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Une envie de pouponner...
Pour le moment, le sort s'acharne
... Les traitement et les FIV s'enchainent...
On rassemble nos forces, on essaie de garder espoir et on continue de se battre !

jeudi 23 juin 2011

?!?

Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi mal…
J’écris au bureau, la gorge serrée…

J’ai comme l’impression d’avoir 2 Moi.
Le Moi qui (sur-)vit à l’extérieur de la maison, celui qui va au boulot, qui enchaine les déplacements professionnels, qui voit quelques amis, qui fait un peu de sport.
Et puis il y a l’autre. Celui que je suis quand je suis seule ou que je réserve à mon homme.
Celui là je ne le montre à personne d’autre…
Même pas sur ce blog où je ne sais plus quoi écrire.

Les 15 jours qui ont suivi le résultat de la fiv, j’ai pleuré en continu, chaque jour, chaque soir, chaque trajet pour aller au boulot. Seule, dans les bras de mon amoureux, au volant, sous la douche. Je ne pensais pas qu’on pouvait tant pleurer sous une douche. J’aurai pu finalement prendre un bain dans mes larmes…
Sauf qu’un jour, il faut bien que ça s’arrête…
Pas que la tristesse s’envole, mais j’ai senti que j’avais trop à perdre. A continuer sur ce chemin, j’ai eu peur, de la dépression, d’une hospitalisation, de me perdre et de perdre mon couple.

Pourtant, comme je l’aime mon amoureux !
Comme j’ai besoin de lui !
Mais la souffrance au sein du couple, ne pas pouvoir se consoler tant la douleur est profonde, individuelle mais partagée, c’est terrible…
Et la souffrance bilatérale dans un couple, ça fait aussi dire des choses pas jolies-jolies.
Faut dire qu’on a jamais bien su se disputer…
Dans ce séisme, nous avons fêté nos 10 ans. Le weekend fut bon et désastreux, je n’ai jamais eu l’alcool si triste.
Chaque nuit s’est terminée sur des torrents de larmes.

Et moi, vivre comme ça auprès de lui, m’imposer si triste alors que lui a déjà son fardeau à porter, je le vis extrêmement mal…
Je me sens nulle, compliqué, insupportable, odieuse.
Ajouté à cette liste : grosse et moche, exténuée par le boulot.

C’est la première fois suite à un échec que je me sens si mal.
Il faut dire qu’on touche le fond, qu’on approche de la fin du parcours.
On n’a jamais été aussi près des 30% des couples qui sortent de ce parcours sans enfant pour reprendre les résultats communiqué par le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire de la semaine dernière.
Que mes beaux parents sont au fond du gouffre.
Que ma mère s’en fout et pense simplement que ça marchera la prochaine fois.
Que nos amis ne savent plus quoi nous dire.
Que je n’ai pas envie d’en parler tout en souhaitant qu’on prenne de nos nouvelles (!)
Que j’ai envie de me changer les idées mais je n’y arrive pas toujours.
Mon salut se trouve essentiellement dans la lecture de romans. En dehors de ça, quoique je fasse j’y pense…

Depuis 15 jours, je pleure moins, c’est déjà ça.
Bientôt les vacances, bientôt 3 semaines en amoureux, loin d’ici.

Coté PMA ?
La PMA ne sera pas trop loin. Nous avons demandé un rdv dans une clinique de Barcelone, nous attendons leur réponse.
Nous sommes en attente des examens listés par Dieu. Probablement une prise de sang à J3. Mais comme ça tombe samedi et que je n’aurai toujours pas la liste des examens, c’est râpé.
En juillet, aussi pour cause de vacances. Ce sera donc en août.
Remarque, on ne sait même pas si Dieu acceptera une ultime FIV en France…

Je me sens en attente.
De ma liste d’examens.
De mon rdv espagnol.
De mes vacances.
D’aller mieux, voire simplement de retrouver un vrai petit moral.
D’être heureuse.

Je ne vais pas ajouter « D’un enfant », ça va de soi.

Je ne sais plus qui disait chez le petit trésor « Qui s’aime sème ». Mais ça me trotte depuis hier. Je la trouve belle et émouvante. Si seulement...

19 commentaires:

  1. Ma belle,

    J'aimerais tant que chacune des filles qui t'écrivent puissent te prendre un peu de ce chagrin qui te semble insurmontable...
    Tu as le droit de toucher le fond, il faut maintenant que tu sois plus forte que jamais, encore, pour surmonter cette douleur et retrouver un peu de joie de vivre...
    Personne ne peut vous conseiller sur la route à prendre à présent, mais ne vous oubliez pas lors de ce long parcours.
    J'ai mal à l'idée de te l'écrire, et je sais que je vais certainement te (vous) blessez, mais je me lance surtout parce qu'au fil des années tu es devenue une vraie amie...
    Peut être est-il temps d'envisager de devenir maman d'une autre manière, peut être qu'au final, tu y retrouveras la joie de vivre, même s'il te faut porter le deuil de qqchose de très douloureux, même si ce n'est pas ce que tu imaginais, ce dont tu rêvais... Au bout du chemin, il y aura un bébé et ce sera le tien, le chemin pour y arriver peut être différent mais l'amour et la joie d'être maman, parents, sera le même, de cela, j'en suis certaine...
    J'espère que tu retrouveras l'envie de vivre, du moins celle de partager un kf, un sourire...
    Toutes mes pensées sont pour vous.
    Floriane

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  2. Je ne te connais pas, mais ton post est assez bouleversant. Je vous souhaite de tout cœur de ne pas vous perdre. Préserver son couple, c'est en soi une victoire dans cette expérience-là. Et puis, pour le reste, je te souhaite de panser ces plaies.
    Marion

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  3. Je sors de mon trou pour te témoigner tout mon soutien (mme si cela ne sert pas à grand chose).

    Courage, courage, courage, je n'ai pas d'autres mots.

    J'espere sincèrement que tu arriveras à trouver de la joie et du bonheur dans ton quotidien très rapidement ... malgré tout

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  4. que dire, à part que ta douleur est terrible et que ce parcours est affreux. on aimerait tellement avoir une baguette magique pour faire disparaitre tous nos problèmes.
    mais en attendant, il faut que tu continues à panser tes blessures, remonter la pente et garder l'espoir.
    "tant que ce n'est pas fini, le combat est toujours d'actualité"
    bises

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  5. Je n'aurais pas du lire ton post au bureau... Il est si juste....
    Esperons qu'on trouvera le bonheur absolu vite... Bisous

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  6. Ma Lilou putain que ça me tord ce que tu écris. Bordel de bordel commence à nous faire chier tout ce bordel PMA. Viens donc prier Ste-Colette à Paris et Ste-Anne d'Auray en Bretagne !!! Et moi en attendant je vais me frotter aux menhirs par procuration pour vous. Vivement les vacances loin de tout ça pour vous retrouver, te retrouver, pimpante, riante et séduisante !!! Gros gros calinoux de soutien.

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  7. P***** M**** ! Je ne sais pas quoi dire.
    Tu as l'air de retrouver un peu de force à coup de romans, de câlins tendres et des vacances qui s'annoncent.
    Courage.

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  8. ton article me fait mal au coeur, mais je sais bien que ce n'est rien comparé à ta douleur... je n'ai surement pas les bons mots pour le dire mais j'ai envie de te dire courage, courage, courage... je crois que c'est normal de ne pas être bien vu la situation, ce n'est pas disproportionné par contre il faut que tu trouves la force pour te sortir "de cette mauvaise passe"... il faut que tu trouves un moyen, de l'aide à l'extérieur, des ressources à l'intérieur...
    peut être que tu connais déjà mais je te conseille une lecture (tu en fais des choux et des patés de mon conseil, hein!?!) "Epanouie, avec ou sans enfant"... Isabelle Tilmant... il m'a fait un bien fou (facile, tu vas penser, puisque j'ai l'énorme chance d'être bientôt "avec"... mais il m'a fait un bien fou avant que je sois enceinte...)
    gros bisous ma belle!

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  9. ton message m'a remuée, tellement que je ne savais pas quoi te dire...ta douleur et ta peine sont immenses, tellement immenses..
    j'espère que tu pourras retrouver un peu de sérénité, de force et pourquoi pas de bonheur, très rapidement

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  10. Coucou Lilou,

    j'aurais quasi pu écrire le même message que toi ...

    je ne pleure quasi plus non plus mais je ne vais pas bien ...

    je tente de faire illusion auprès de mes proches mais je sais pas si je vais y arriver longtemps ...

    je n'arrive pas à trouver les mots pour te rebooster puisque moi meme rien qu'on ne me dise me rebooste vraiment

    alors je me contenterais de te faire de gros gros bisous et de dire que je pense tres fort à toi

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  11. C'est si dur ce que tu écris mais si vrai malheureusement.

    Ca me remue beaucoup même si j'ai de la chance aujourd'hui et même si mon parcours n'a rien à voir avec le tien, ce que tu ressens je l'ai ressenti aussi tout comme ça. D'être en sursis, de survivre.

    Tiens bon, tenez bon. Je vous envoie plein de courage et de force car il en faut dans ces parcours là.

    gros bisous

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  12. coucou ma lilou, ma douce lilou

    Quelle tendresse j'ai pour toi....et tes mots raisonnent bien faces à mes maux.
    Ma belle, et si tu n'avais pas encore assez pleuré les espoirs déçus ??? simplement? Juste pour maintenir la douleur à distance...surement, mais moi , je vais te dire que cela doit sortir. Quelle révélation!! hein! Serieusement, nos larmes sont salutaires.
    Apres ce chagrin individuel puis partagé , peut etre que d'autres esperances vont venir te rechauffer..
    ma belle , dans les mails que nous echangeons, désormais je veux te voir Toi, tes larmes, tout ce qui est dans ta tete.. Paas de chichi. Pas entre nous.
    lilou, l'espagne nous offre de belles choses.
    loin de nous les 30%...
    tendrement

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  13. Lilou, quelle douleur de te savoir si mal.
    Je m'en doutais et c'est normal.
    On a tous 2 nous c'est comme ca.
    Le slarmes ont coulées comme jamais car cela fait trop longtemps que tu les retenais, les oubliais.
    La douleur, le désespoir et tous tes sentiments sont tellement là, tellement durs, que l'explosion est longue.
    Petit à petit le moral remonte et la vie continue, avec ce manque, ces doutes et tout ce qui s'en suit.
    Continues de vider ton sac ici ou ailleurs, ne gardes pas tout ca pour toi, évacues.
    Je ne te souhaite plus courage ou autre, je te l'ai assez asouhaité.
    Je te souhaite juste de te retrouver et retrouver ton homme et ton couple serein.
    Gaëlle

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  14. Ton message m'a bouleversée... et ramenée quelques mois en arrière. Je te lis en "sous-marin"... mais je crois que nous sommes suivies au même endroit ! Pour la prochaine, je fais une infidélité à Dieu, et je pars dans l'autre centre (où on m'a très vite proposé de rencontrer le psy : et ça fait du bien !), tout en gardant en tête que l'Espagne n'est pas loin. L'échec de la dernière FIV a été en même temps que la découverte d'une maladie grave pour mon mari : je me suis alors rendue compte que j'étais terrorisée de le perdre, et que je l'aimais plus que tout... et qu'un bébé serait merveilleux, mais que sa présence à lui était plus importante encore. Les mois ont passé, il va mieux, même si rien n'est fini, et nous repensons au bébé avec un peu plus de recul... Tout ça pour te dire de profiter à fond de ton chéri, de votre amour à tous les 2... courage

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  15. Ma lilou !!! moi aussi je comprend tellement bien ces sentiments de vide de tristesse permanente de fausse vie : de mettre un masque pour les autres ......putain les 30 % ne passeront pas par nous on finirat par s'y retrouver en espagne, j'aimerais tellement te tenir la menote ..... tu vas profiter en Sardaigne 3 semaines rien que toi, lui et loin de la pma, même si je t'avouerais que même en corse même si j'ai jouais la fille qui a pris du recul j'ai morflé en voyant les femmes enceintes sur la plage, j'ai adoré mais est était trés triste de garder la fille de ma copine qui a 3 ans et me faisait de gros câlins allez ma lilou profite , remonte la pente le combat n'est pas fini ....... plein de bisessss

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  16. Lilou, ce que j'aimerai connaitre la formule magique qui te fasses allez mieux. Ce que j'aimerai pouvoir te promettre que tu ne feras pas partie des 30%. Laisse-toi du temps, ne t'en demande pas trop. Tu as le droit d'être triste (on le serai à moins). Prend bien soin de toi. Biz

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  17. La vie est injuste, putain pourquoi hein ???
    douces pensée

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  18. Dur, comme je me retrouve dans ta douleur...

    30% ouais, selon mes estimations on est plutôt 40%, m'enfin bon ça change pas grand chose, one se sent tout aussi mal quand on y est.

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  19. Lilou, j'arrive super tard avec ce com et j'ose espérer que tu t'en sors. Tu as raison de parler de dépression, car il y a bien un risque, quand les larmes durent trop. Mais tu sembles refaire surface, alors j'ai bon espoir. En tout cas, il faut que chaque jour soit un peu mieux que le précédent. J'ai eu beaucoup de mal aussi ces derniers temps et je suis allée moins sur les blogs de mes copinautes de galère, parce que je ne suis plus dans le coup et qu'il me faut tourner la page, enfin une page. C'est rude. Tellement difficile à avaler. La douleur n'est pas finie n'est-ce pas ? Et parfois on se demande quand - ou si - ça va s'arrêter. Je voudrais bien t'apporter du réconfort, je voudrais bien le puiser en moi-même pour te l'offrir. De tout coeur. Mais je n'y arrive pas. Pour autant, je ne pouvais rester sans te laisser quelques mots. Te remercier aussi d'avoir pris ton courage pour exprimer ta peine. Et j'espère que ça aura pu te soulager un peu. C'est courageux aussi de partir sur Barcelone pour amorçer un autre chemin. Prends soin de toi ma belle lilou, de ton mari, de vous deux. Je t'embrasse fort.

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