A 18, le bac en poche, avec un garçon que je fais tourner en bourrique depuis 1 an, je rencontrai mon futur Doudou sur les bancs de la fac
A 19 ans, je faisais toujours tourner en bourrique le même mec
A 20 ans, j’avais un coup de foudre à retardement pour mon Doudou, et je lui tendais enfin mes lèvres
A 21 ans, on emménageait dans un joli appartement
A 22 ans, on faisait notre premier stage et notre premier voyage (Minorque)
A 23 ans, j’obtenais mon premier boulot, celui où je suis encore, PMA oblige…
A 24 ans, on prononçait, complètement bourré « Et si on se mariait ? »
A 25 ans, on arrêtait la pilule et on se disait OUI !
A 26 ans, on lisait, désemparé, les résultats du spermogramme…
A 27 ans, on enchainait les inséminations
A 28 ans, j’inaugurais mon blog, on enchainait les FIV, achetait une maison avec 4 chambres et on commençait à flipper. Je commençais à devenir aigrie, moche et conne.
A 29 ans, on se demande jusqu’où on va aller, de quoi nous sommes encore capables, dans quelle mesure allons-nous tout tenter ??
D’ailleurs, « tout » c’est quoi ? C’est faire 15 FIV, préparer son cancer à coup de piqûres bien placées, consumer son couple, se perdre ???
Je commence à revenir de l’idée d’un enfant à tout prix. Pourtant, à notre âge, l’espoir est permis. Il nous reste plus d’une décennie pour arriver à concevoir, mais on voit bien aujourd’hui que ça ne marche pas…
Honnêtement, je partirai bien sur une ile déserte refaire ma vie avec mon chéri.
Quand on est ensemble, le temps est assez suspendu, on arrive presque à vivre comme si la PMA n’était pas là. Étonnamment, malgré là où nous en sommes, on arrive à passer beaucoup de bon temps ensemble.
Finalement, en noircissant le tableau, il n’y a bien que les autres qui nous renvoient à la gueule notre pauvre statut de couple de merde incapable à procréer…
L’autre soir pour la première fois, nous étions les seuls à n’être ni parent, ni futur parent. Et pour la première fois, nous avons ressenti un vrai décalage, vraiment désagréable !
Il est clair que ce sentiment n’ira pas en s’arrangeant, et que si par le plus grand des hasards un spermatozoïde retrouvait l’adresse de mon ovule, nous resterons marqués à vie par ce que nous avons traversé.
Rien n’effacera ce que nous avons enduré, mais rien n’effacera non plus ce sentiment rassurant que nous pouvons supporter ENSEMBLE n’importe quelle épreuve, que nous avons testé au plus tôt l’expression « pour le meilleur et pour le pire ».
Il nous reste donc le meilleur à vivre !
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Je suis heureuse de lire enfin de tes nouvelles.
RépondreSupprimerComme tu le dis si bien vous avez signé pour le meilleur et pour le pire.Et bien que vous traversiez le pire depuis qq années maintenant, vous savez garder le meilleur de votre amour et en profiter pleinement.Votre couple ne semble pas entaché mais plutot consolidé par ces épreuves, c'est admirable.
L'attente est longue et douloureuse mais un don de dame nature peut survenir au moment le plus inattendu, c'est tout ce que je vous souhaite.
Courage.
Gaëlle
la vie est dure avec nous!
RépondreSupprimerle décallage est constament présent, les enfants autour de nous se multiplient et nous on est là comme des cons!
j'espère qu'un jour on inversera la donne
biz
notre couple, notre amour, notre complicité, c'est tout ce que nous laisse la pma... Il y a quelques jours, je me suis surprise à dire à Chéri " et si on arrêté un moment?" et je n'en suis qu'à ma première fiv....
RépondreSupprimerJe ne peux imaginé ce que tu peux ressentir, au bout ce parcours ( car je suis sur que vous en trouverez un autre), mais j'espère de tout coeur que vous conserviez ce que vous avez de plus précieux, votre couple. C'est pour "lui" qu'on a voulu faire un bébé au départ non?
Biz
Oui, le meilleur arrive, je l'espère de tout coeur...Je t'embrasse tendrement ! Gros bisous
RépondreSupprimerJe pense a toi, et je sais comme c'est dur.
RépondreSupprimerIl vous faut beaucoup de courage a present.
Bisous
Angel(7773)
Il est beau cet artcile....Tu sais le décalage avec les amis n'est que passagé. La petite enfance est breve est bientôt (dans quelques années) leurs gosses seront indépendants et ne voudraont plus d'eux :-) A ce moment là vous serez de nouveau en phase avec ces mêmes personnes ou alors en décalage car se sera votre tour de pouponner. Sinon je suis en train de lire le conflit de Badinter, elle a un point de vue sur la maternité trés interessant et completement décomplexant pour les "sans enfants". D'ailleurs je ne sais pas si c'est une bonne chose pour toi de le lire, car cette fois c'est sur tu plaques tout et te retire sur ton ile :-)
RépondreSupprimerC'est un article boulversant... La PMA marque c'est certain et ça ne s'oublie pas.
RépondreSupprimerLe plus important reste ton couple (l'idée de l'île, c'est pas mal du tout!). Mais y'a pas de mot pour réconforter alors je ne ferai pas la fausse. je pense bien à toi.
Je partage l'avi de Bonnemine sur la Badinter, il fait beaucoup de bien!
J'adore ton article que je trouve très émouvant et une ode à votre amour...
RépondreSupprimerC'est d'autant plus beau parce que c'est difficile de conserver ça avec son chéri en PMA.
Pour le reste je ne sais pas, je me préparais peu à peu aussi à ne pas avoir d'enfants mais la vie m'a gâtée, je ne sais pas au fond comment j'aurai réagi, mais je t'envoie tout mon soutien...
Et comme je suis une grosse inculte, je ne connais pas Badinter mais ça a l'air pas mal!! :-)
bisous
C'est trés beau trés vrai, trés sincère ce que tu écris là, je suis exactement dans le même débat intérieur que toi, je crois qu'au bout d'un moment on "fatigue" tellement sur notre combat qu'on passe à côté de la vie tout simplement, j'ai le même âge que toi a peu près le même parcours et je me dit pourquoi pas arrêter pourquoi toujours batailler, pourquoi fouttre en l'air sa vie son couple?? a part se bousiller la santé et avoir un braillard ? ( non jdéconne quand même)
RépondreSupprimerPuis t'as raison c'est les autres avec leur pitié et leur gêne de merde qui nous renvoit notre échec dans la figure!
Je vais lire le livre de Badinter c'est sur !!!bisous lilou
Ma belle lilou, te lire me met les larmes aux yeux. Ce sont les hormones tu me diras, mais non. Juste que te lire me rend malheureuse, triste de voir que tu n'as que 29 ans, que tu as déjà traversé tout ça et que tu perds espoir.
RépondreSupprimerMa belle, le meilleur reste à venir, tu as ton doudou avec qui tu sais que tu peux traverser n'importe quelle epreuve, et toi.... que dire de toi... que tu es une femme admirable, courageuse, généreuse, et qui se rejouit toujours pour les autres.
Toi tu mesures le bonheur infini qu'est celui de pouvoir enfin devenir mère, et tu le seras, et ton enfant aura une chance incalculable de t'avoir pour maman.
ce que je raconte est plus que confus, mais je suis tellement emue en te lisant....
enormes bisous
Alexia
Coucou Lilou c'est Emilie, Mabulle, l'albigeoise quoi lol, j'espère que tu vas bien, j'adore ce post !!!!
RépondreSupprimerMoi je suis aux anges, tu ne vas pas me croire mais j'ai rencontré l'homme de ma vie, trop de points communs, trop de ressemblances, on s'est retrouvé après 15 ans d'absence, bref, je vis un vrai conte de fées, comme à la télé lol, qui l'eu cru????
La vie est parfois faite de drôles de surprises surtout en pleine fiv (échec mais bon, je dois t'avouer que je m'en fout un peu aujoud'hui!)
Je ne croyais pas du tout au destin mais la j'avoue que je m'interroge vraiment lol
Je te fais de gros bisous (au fait je n'ai plus ma boite mail, j'ai eu des soucis de piratage, je repasserai sur ton blog de temps en temps te faire des petits coucou)
Gros bisousss ma belle et si zazouille lit mon post : félicitations pour ta petite elle est trop mimi!!!!!!!!!
coucou Lilou !
RépondreSupprimerTu as vécu le pire, tu ne trouveras que le meilleur c'est sûr, un jour la roue va tourner avec ou sans enfants. Cette épreuve a permi de démontrer que vous êtes un couple très fort et ça c'est rare. Crois-moi. Beaucoup de couples y laissent leurs plumes après un tel passage. Certains arrêtent même à la première FIV : trop dur ! Vous, vous avez fait les 4, avec un courage exemplaire.
Quant au décalage avec les autres couples "normaux", je ne te comprend que trop bien ! J'ai 35 ans, mon mari aussi (lui aussi a une OATS), et nous sommes les seules sans enfants...
Peut-être qu'un de ces quatre, ils vous envieront de votre "liberté".
En tout cas, il n'y a pas que Badinter qui remet en question la maternité ou du moins que pour être heureux, il faille absolument être parent. Gisèle Halimi, bien que mère et grand-mère, explique très clairement que la réussite personnelle n'est pas dans la maternité. Son livre "Ne vous résignez jamais" comporte un chapitre entier sur cette question. Cela m'a beaucoup aidé à prendre du recul.
Coucou,
RépondreSupprimerJe commence tout juste les démarches PMA. Deux inséminations à mon actif, deux échecs, et en te lisant, je me dis que wahoo le parcours doit être dur et long. :-/ En tout cas je veux te tirer mon chapeau, car wahoo, ça à l'air d'un parcours du combattant dont la fin n'est pas toute proche.