Après tout sera différent...

Quelle que soit l’issue de la prochaine tentative, tout sera différent.

Si la prochaine tentative réussit, ce sera le début d’une nouvelle vie. Même si ce sera aussi le début d’un autre stress.
Je ne le vois que trop bien dans les expériences des autres, Dame Nature peut être une vraie chienne jusqu’au terme de la grossesse…

Si la prochaine tentative échoue, ce sera également le début d’une nouvelle vie, compliquée et pour laquelle, il faudra de nouveau s’armer de patience.
Là, nous aurons à entamer de nouvelles démarches. Sans s’éparpiller non plus, l’énergie est une ressource précieuse, longue à renouveler.

Alors dans l’ordre de nos préférences (si on peut appeler ça comme ça...) :

Soit nous nous battrons pour obtenir une ultime tentative prise en charge par la Sécu. Nous devrons trouver un médecin prêt à nous accompagner pour défendre notre cas. Je vous avouerai que je ne sais pas trop comment se passe ce genre de démarche… (des conseils ?)
Argument principal : la péritonite suite à la 2ème ponction.
Jamais, nous n’aurions dû avoir de transfert, ça ne pouvait pas s’accrocher !

Soit nous nous orienterons vers l’étranger, l’Espagne (la Grèce ?) à priori, mais notre vie quotidienne risque fort d’être impactée en termes de planning et de porte-monnaie.
Pas simple de gérer le boulot, les rendez-vous à Barcelone…
Je m’en fais une montagne, mais comme à chaque fois dans ces parcours, on s’adapte très bien, ça devrait aller, enfin au niveau du planning !
Il y a 2 ans quand nous avons fait notre 1ère insémination, j’étais stressée par l’organisation des surveillances quasi-quotidiennes, et je m’en suis finalement sortie haut la main ;-)
Coté porte-monnaie, je ne vois pas vraiment de solution, mais on fera avec.
Faudra juste revoir le budget vacances :(

Soit nous entamerons les démarches pour adopter, avec 5 ans d’attente à la clé, peut-être moins, peut-être plus…

L’adoption n’est pour l’instant pas un choix premier, mais nous en avons reparlé dernièrement et Doudou est d’accord pour entamer les démarches et faire la demande d’agrément.
Pas facile de faire le deuil de la grossesse et de l’enfant biologique ni pour lui, ni pour moi.
Mais au fil du temps, le désir d’enfant prend le pas sur tout ça, surtout quand il ne reste que cette solution.

En gros, j’ai la trouille, quand la prochaine FIV, la 4 (comme je n’aime pas l’appeler) sera terminée, notre vie changera, en bien ou en mal.

De toute manière, je ne sais pas pourquoi depuis quelques semaines, j’ai l’intuition que la prochaine FIV n’ira pas au bout, qu’il n’y aura pas de transfert, que nos embryons ne seront pas assez fort, et ne tiendront pas in vitro. Bref, qu’ils mourront avant de m’être réimplantés.
Je ne suis pas devin, mais nous n’avons jamais réussi à avoir des embryons top qualité. Vu que dans le nouveau centre, ils les laissent souvent se développer plus longtemps (au stade blasto) histoire de réimplanter les plus forts, j’ai cette intuition qu’ils vont arrêter leur développement trop tôt.
Je ne saurai pas expliquer pourquoi je ressens ça (la trouille surement), mais ça traine dans un coin de ma tête.
Certaines d’entre vous me diront 2 choses :
- le stade blasto, y’a que ça de vrai ;-)
- il vaut mieux qu’ils meurent et qu’il n’y ait pas de transfert, comme ça la tentative ne compte pas, et on pourra retenter notre chance, avec peut-être des embryons plus forts. Encore faut-il encaisser un traitement pour rien…

Me voilà bien mitigée sur la prochaine tentative et son issue…
Bien effrayée surtout !